Créations

Année 2009

28 MAI

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« ON S'EST BIEN AMUSE »

Au Boeuf sur le Toit
Lons Le saunier

Mise en scène Christian Pageault
Direction musicale Francoise Bergère
Ensemble instrumental et choral du Lycée Jean Michel



Extrait de « Journal de bord», cahiers de mise en scène.

Au départ une sympathie mutuelle avce Françoise BERGERE Professeur de musique au Lycée Jean Michel et un désir chez elle de « marquer le coup » avec les élèves de sa choral à l'occasion de sa dernière année d'enseignement.
Nous partageons tous deux un engagement écologique et militant et souhaitons sensibiliser les élèves aux préoccupations qui nous animent tout en faisant « art » par la musique , l'écriture et le théâtre

Le thème: l'engagement

Je choisis le, travail de chœur pour porter une langue à la fois poétique et tragique: un texte « Terre » écrit en commun débutera le spectacle et un autre «  la troisième révolution » de Fred Vargas le clôturera.

Entre les deux un très beau parcours musical, très influencé par la musique d'Afrique du Sud, et un travail d'adaptation de textes non théâtraux de Jean Martin et Gavroche. Textes pleins d'humour et très rythmés qui sont de bons prétexte au jeu et à l'écriture scénique.
80 personnes sur scène c'est un challenge !
Trois répétitions seulement sur place !

C'est la présence du public qui catalysera finalement les énergies. Cohésion et engagement sont au rendez-vous, pour une représentation « inspirée » ce qui me prouve, comme chaque fois, que nous sommes les passeurs mais que finalement le miracle appartient aux acteurs. Qu'il faut savoir être confiant et que l'alchimie finale nous étonne toujours.

26 27 28 Juin, 2 3 4 5 Juillet

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« LA CATHÉDRALE DU PEUPLE »

"Quand les lendemains chanteront"
De Roger Bergeret

Dernier volet du triptyque « les Mystères de St Claude », « les Héritiers », « la Cathédrale du Peuple »)

Salle des fêtes de St Claude
Jura

Mise en scène : Christian Pageault
Scénographie : Isabelle Jobard
Musique : Jean Michel Trimaille
Assistante : Dominique Lemaitre
Régie Générale : Didier Marchal
Techniciens : Florent Brichoux, Mathieu Faivre-Vuillin, Cesaire Chatelain
Son: Denis Naegely


Extrait de « Journal de bord», cahiers de mise en scène.

L' époque choisie est passionnante: les utopies ouvrières inspirées par Fourrier, Victor Considérant,le mouvement belge des maisons du peuple de Gand trouvent leur incarnation à travers la figure de Ponnard le St Claudien. Ce mouvement humaniste finira dans la tourment et le bain de sang que fut la guerre de 14 18.

De même que l'histoire se rapproche de nous, l' auteur a voulu que les personnages eux aussi nous soient plus familiers.
Des histoires se nouent entre Turpin l'anarchiste et Janette promise pourtant à un fils de patron.
Le couple Jacquet Jacquette s'effrite encore d'avantage et même le Passot cette figure mythique et hors du temps qui sert de fil conducteur au cour du triptyque que nous avions imaginé sera entamé par l'histoire et devra choisir entre l'internement et la guerre d'où il sortira blessé.

Le problème qui se pose pour le metteur en scène est le suivant: comment concilier l'écriture intime de personnages peu nombreux et le pari d'offrir suffisement de matière pour que 25 comédiens puissent s'investir et trouver prétexte à jouer.

La solution viendra des sources même du théâtre: le chœur de la cité ou se distillera le texte...Il y aura des héros certes, des figures mais surtout trois groupes qui s'affronteront: les « syndicalistes » autour de Ponnard, les « opportunistes » autour de Vuillod, les « utopistes » autour de Turpin et...au centre de tout cela « la masse silencieuse » qui erre au gré des vents, des enjeux, des manipulations, et devient le véritable héros du spectacle.

Le texte devient lumineux et parle tellement de notre époque qu'on le croirait tiré des dernières municipales !
Pour aller dans le sens de cet échos au présent, Jean Michel Trimaille propose une musique très jazzy et Isabelle Jobard, allie évocation d'époque et variation autour du thème du T-shirt imprimé.
Les comédiens et comédiennes avec qui nous avons tellement l'habitude de travailler après ces 5 années d'une aventure commune nous font une confiance absolue et se révéleront tous excellents

Le spectacle reçoit un accueil encore plus unanime que les deux précédents
L'arrachement est grand que cette aventure se termine

( les Mystères de St Claude, les Héritiers, la Cathédrale du Peuple)


En co-production avec « St Claude au fil du temps »
Soutenu par la Ville de St Claude, le Conseil Général du Jura, le Conseil Régional de Franche comté,
La ville de Lons Le Saunier, les Commune de Lavans , Lect-Vouglans, Longchaumois, Avignon et Septmoncel
Les amis du Vieux St Claude, la Maisons de Associations, l'office du tourisme, le parc naturel du Haut Jura, l'union des commerçants et industriels de St Claude, le Rotary de St-Claude

12 13 Décembre

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«  LA CRÈCHE VIVANTE DE ST FRANÇOIS  »

Collégiale Saint Quiriace
Provins
Seine et Marne

Mise en scène : Christian Pageault
Assistants : Nadine et Claude Leloup
Avec le soutien de la compagnie du Dragon et de la Lézarde, direction Martine Roger
Musique : Chorale du Montois, direction Fabrice Sansoneti, assistante Marie-Louise Labrosse
Harmonie Municipale Direction, assistant Jean Noël Remi
Danse Renaissance : Marie Magdeleine Petit

Régie générale: Eddy Tripé
Régie lumière: Samuel Bladé
Régie son: Jean Philippe Rousseau
Techniciens: Employés Municipaux
Animalerie : Christian Chapelier
Fauconnerie : "vol libre" Damien


Extrait de « Journal de bord», cahiers de mise en scène.

Au téléphone...
-«  Pageault y a que toi qui peut faire ça ...me déclare Claude, le directeur des affaires culturelles de la ville de Provins, vieux complice quand il était comédien. »
- «  Il y a 150 000 comédiens metteurs en scène sur Paris...je suis en pleine répétition à Lyon, je n'ai pas le temps....et pourquoi chercher un gars du Jura, à 12 heures de train de Paris, Répondis-je ?»
-« Pageault je te dis qu'il n'y a que toi qui peut faire ça ! Je t'ai vu agir à St Claude et ailleurs avec une foule de non-professionnels...Tu as le tact qu'il faut pour cette affaire...on ne discute pas me tance Claude avec son humour habituel!»

Bon j'accepte de visionner une vidéo par amitié sachant que je refuserais.
Je reçois la vidéo. Et je craque: le « lascia chio panga » de Haendel que je vénère, les chants traditionnels de noël, une chorale, une harmonie, une foule de comédiens, des chameaux, des aigles, des loups, bœufs, âne gris, moutons et j'en passe et par dessus le marché, le personnage de St François qui me fascine depuis l'enfance. Ce type qui revendique la pauvreté la tête haute, qui refuse sa carrière toute tracé de riche négociant oisif et dépravé et qui s'en va prêcher nu, qui sublime l' amour temporel pour Claire en une quête commune de Dieu. Me voilà embarqué.

Première année, m'intégrer à une équipe et un projet qui fonctionne depuis une vingtaine d'année.
Deuxième année apporter mon savoir faire pour améliorer un projet déjà riche mais qui souffre de longueur et d'un jeu un peu figé.
Cela aurait trop simple...dés la deuxième séance l'excitation me prend et j 'imagine tout ce qu'il est possible d'enrichir dès maintenant.
A la troisième séance je propose une nouvelle mouture.
Révolution !....La plus part des acteurs principaux me suivent ainsi que le piliers que sont Nadine et Claude...d' autres, et je les comprends, se crispent « Non c'est pas possible, vous ne vous rendez pas compte!...les acteurs vont être perdus,certains ne viennent que pour les représentations, c'est pas possible »
La veille des premières représentions, la tension est palpable... je me fais des ennemis par l'exigence que j'ai...égale à l'excitation du pari que je sais pouvoir être gagné de réaliser là un spectacle qui pourra remuer les cœurs.

Entre chacune des six représentations j'interviens ( c'est le seul moment où j'ai tous les comédiens!)
Les gens se prennent au jeu, le spectacle s'affine, de nouveaux personnages se dessinent, des textes s'écrivent en hâte, les infos fusent entre encouragement et recadrage.
A la dernière représentation mes yeux d'enfants se mouillent d'émotion. Le pari est gagné, la grâce est enfin là.
Le public arrive de toute part et remplit chaque fois les gradins de la collégiale