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Béatrice M, le 06 août 2010 à 19:24

Une caisse en bois, un verre de vin, une chaise, quelques feuilles jaunies, un viel ouvrage : Monsieur Girardot de Nozeroy nous reçoit. Sobrement mais ô ! combien ! généreusement. Comme on prend un enfant par la main, lui nous prend par la voix, par le souffle, par le ventre, par le dedans.
La voix de ce gaillard a une puissance que rien n'arrête : elle nous emporte au gré de ses murmures, sonorités sourdes, de ses silences ; un rythme pour prendre le temps, des musiques comme entendues par nous seuls.
Monsieur Girardot de Nozeroy raconte, se raconte et plus que ça. Les mots, la belle langue, la finesse, la précision, le raffinement du XVIIème siècle, proposent un texte inhabituel tant dans sa forme que pour les évocations, les thèmes abordés.
Il est ici question de l'homme qui, à l'heure où les lignes de sa main apparaissent plus courtes, part à l'exploration de lui. Pas seulement une exploration par la pensée, l'intelligence nourrie des connaissances et de l'expérience mais un voyage à travers le ressenti, les émotions et ce qu'elles nouent et dénouent à l'intérieur.
Relié, il nous relie à nous- mêmes, à lui, aux autres, à..... on ne sait pas trop, les pieds sur Terre, l'esprit comme autorisé à tout et, particulièrement, à se déprendre. La respiration s'apaise, la nuque, le dos se détendent, le ventre s'assouplit, on baille. Reposant. Pourtant, ça brasse, ça remue ce qui entre dans nos oreilles. Vivants, tout comme lui, on sait qu'on l'est encore parce que justement... ça brasse.
Il y a bien longtemps, Monsieur Girardot de Nozeroy a écrit avec une sensibilité et une liberté exceptionnelles, comme peu d'hommes osent écrire, entre philosophie des petits rien et rayonnement insaisissable, respect de soi, de la Terre qui nous nourrit et vigilance. Car dans l'homme il peut aussi y avoir le pire. Mais celui- là en quête de sérénité, apparaît doux.
Il nous recentre comme pour mieux regarder, écouter, sentir, toucher, gouter et ressentir. Le partage continue longtemps après, sa voix peut- être......
Ne rien retenir, ne rien fuir, se laisser traverser ; traverser comme les nuages passent dans le ciel.
Touchée, allégée, épatée...
Je l'ai rencontré deux fois sur scène ce Monsieur. Belles sensations, le plaisir de la qualité et de la rareté. Comment dire ?.... comme si on se repeignait en plus clair à l'intérieur....


Virgile Darbon, le 19 mars 2010 à 17:38

Vraiment un spectacle magnifique dans la lecture du texte. On dirait un fleuve, on s'y laisse emporter malgré quelques obstacles dans cette langue du 17 eme siecle. Et cette révélation à la fin du spectacle si inattendue, enfin cet un secret qu'il faut laissé découvrir aux futurs spectateur.

Gloton Colette, le 11 février 2010 à 09:59

Mon attention s'est éveillée à l'évocation du souffle, du hara, de la conscience
J'ai visualisé ces plongeurs des profondeurs avec le ralentissement du coeur
Tu t'es définitivement rapproché de moi en évoquant la "sortie ", pour rejoindre l'univers, la terre, le ciel
Et enfin une dernière leçon de vie avec la transcendance des peurs et souffrances en plaisirs
Bref, un moment de calme et de paix dans un monde inconscient qui veut nous faire croire que le sens de la vie c'est la course effrénée ! vers quoi??

masson nathalie, le 08 janvier 2010 à 14:02

ah Girardot de Nozeroy...j'aimerais encore entendre en cette année 2010 tes doux et profonds mots.
Souvenirs d'un temps trés present sur Rochejean, de paroles qui parlent à l'âme et au corps, traversent le coeur et résonnent avec le temps présent de notre vie...ici et maintenant

Patrick Colle, le 02 janvier 2010 à 10:11

Le "mentir vrai" a soufflé l'authentique souffle de vie qui habite l'homme, et je
suis heureux d'avoir vécu ces instants où ce qui nous a été partagé, sans oublier
les atrocités dont l'homme est capable, nous permet de vibrer à cette dimension
d'éternité qui l'habite....
Donc un grand merci à toi qui met en vie cette
interrogation universelle du sens de notre vie, nous reliant les uns aux autres à
travers les siècles....

En te voyant hier, j'avais l'impression de regarder un arbre solide et fragile à la
fois, branches déployées et agitées par le vent de l'histoire des hommes et en même temps enraciné dans la terre de l'espérance qui nous maintient debouts face aux idoles lobotomisantes de notre aujourd'hui...

Continue ...C'est de poteaux indicateurs de sens comme toi dont nous avons
tous besoin...

Dray Annie, le 07 décembre 2009 à 10:41

J'ai trouvé un de vos marques-pages dans un livre de bibliothèque, à Aix en Provence...La curiosité a fait la suite! C'est un plaisir de vous lire, à bientôt...

Roland Jacques 25 novembre 2009, le 25 novembre 2009 à 18:02

J'ai beaucoup aimé ce grand moment de théâtre. Piégé jusqu'à la fin par le subterfuge.
Bravo pour la maîtrise de la langue du XVII° si désuète et pourtant si lumineuse au niveau du sens (la Princesse de Clèves lue avec passion l'an dernier n'est pas loin).
Nous nous sentons concernés par ce retour au calme et au corps au soir de la vie. Quand la culture du poireau nous retient plus que le tumulte du monde. Le retrait dans la cave ou le grenier à lire Spinoza ou à converser avec une poignée d'amis fidèles est bien attirant. De même que l'exaltation du corps féminin, de l'amour (ce communisme à deux comme dirait Badiou) qui fait disparaître la peur.
Je m'autorise toutefois un bémol : si nous nous replions trop, qui descendra dans la rue aux prochaines manif pour défendre la culture ? D'autant que les plus de soixante pèsent beaucoup plus dans la démographie et dans les urnes qu'au temp du sieur Girardot. Je sais que cette nuance est peu fondée car l'artiste à qui je l'adresse est au premier rang de ceux qui luttent. Et ceci n'enlève rien au plaisir que nous avons eu ni au grand mérite de cette méditation qui émeut et stimule la réflexion.
PS : madame la responsable de l'association CLOCH doit de réjouir de la présence d'une quarantaine de personnes dans un modeste village.

Guyot Gérard, le 20 novembre 2009 à 20:12

bonjour les amis ....je suis encore sous les bienfaits du talent de Christian ...je vais essayer de te programmer à parenthese.....je pensais ces jours à la difficulté dans vos métiers de concillier ces deux impératifs...aimer ce que l' on fait ..son art ... et faire bouillir la marmite ..avec M. de Girardot tu sembles atteindre parfaitement la première exigeance .... pour la marmite peut etre pas évident...tout les jours ... comment faire aimer ton oeuvre dans le contexte de l' art aujourd hui quand on sait que ..(par exemple ) la musique techno doit représenter 80% des ventes de disques ...etc etc ....a bientot .....GG



Stéphanie ROBERT, le 20 septembre 2009 à 03:23

Christian,
J'ai entendu cette belle langue du XVIII, je me suis plongée dans les méandres de la pensée de notre bel écrivain, j'ai ressenti la profondeur exquise de ses questionnements, j'ai éprouvé physiquement la géniale découverte de la simplicité, j'ai succombé à la pudeur des secrets partagés, à la réjouissance de cet homme au fond si proche de nous !
Bravo monsieur l'artiste ! Chapeau monsieur l'écrivain ! La sobriété de ton jeu, ta tranquillité intérieure si palpable, ton plaisir à être là, juste là ... m'ont offert un très beau moment de théâtre. Tu as su m' embarquer, me surprendre, me donner à savourer toute la force et le génie du théâtre quand il est ce qu'il est : masque, mensonge, déguisement, réalité tordue ... pour mieux en révéler la substance moelle ... Merci et surtout, continue ! Et puis, j'ai omis d'acheter ce texte, peut-être peux-tu me l'envoyer ?

Chin Woon Ying, le 17 septembre 2009 à 17:50

Hi, this is Woon Ying from the Singapore Arts Festival. I happen to browse through the chalons festival brochure and your show caught my eye. Possible to send me more information and videos with regards to your performance? I need that in English. Thanks!

Emmanuel C, le 18 juin 2009 à 07:57

J'ai été bluffé par ton travail d'écriture et du coup aussi par le courage qu'il y a à mener, porter et présenter un tel projet. Je comprends bien mieux le trac dont tu m'avais fait part lors de notre entretien. 
J'ai été hypersensible à certains passages où la langue, le rythme, le verbe et le fonds se rejoignent avec une intensité et une justesse étonnantes (Ah les femmes, la sensualité... superbe. Ah aussi les horreurs de la guerre... saisissant!!)
J'ai été emporté par ta performance d'acteur: dur de faire sobre et simple tout en captivant. Or ta belle posture et  ta façon de s'approprier le texte dont effectivement on a vraiment le sentiment qu'il est offert par Girardot lui même mettent effectivement le sens en valeur
Si pour finir et de façon marginale, quasi pointillisto-impressionniste, je devais émettre deux réserves, elles porteraient sur le rythme et sur le fond.
Je comprends très bien le parti pris de lenteur qui s'inscrit dans ce retour à la vie, dans ce temps nécessaire pour se rouvrir à son corps, à ses sensations physiques et intérieures qui avec le rythme de la vie et les préoccupations matérialisto- professionnelles des gens passent souvent à la trappe.
Je comprends très bien que le rythme et le fonds soit lié. Que le premier est une condition permettant la communication du second. Que le spectacle est conçu aussi comme une expérience sensorielle: que les spectateurs aient le temps eux même de sentir et vivre leur propre respiration, les secondes qui s'égrainent, la mollesse du divan ou la rigidité de la chaise.
Je comprends et j'ai même complètement adhéré. La musique silencieuse/intérieure, les yeux qui se ferment, la respiration qui se fait plus profonde... Cependant j'en suis à un moment un peu sorti pour me faire re-happer par la suite.
Tout cela pour en venir ou?
Sur une question marginale de rythme et de sa progression. On est dans le détail, dans un ressenti très personnel.
Sur ce chapeau bas l'artiste! (et j'insiste sur chaque mot)


Dédé De Champagnole, le 04 avril 2009 à 08:55

Repairé de la nuitée pour odir mon cousin Girardot en ses terres le 27 mars de l'an 2009, j'en reste encor tout esbaudi et destourbé.
Quelque maroufle et maldisant mécroiant que ceci n'est que menteries et fableries : que nenni ! (foi de bique). J'en atteste ceans : tous les dires de mon cousin sont vérité . En outre, ses airs et ses dires baillent joïance et ravissement, ce en quoi je le remercy du fond du cuer !

Mivelle jacques, le 28 mars 2009 à 19:27

le début du spectacle déconcerte un peu,et ensuite on se met dans la peau du personnage.bravo c'est formidable, et vous jouez à
merveille ,si si c'est vrai. continuez, mais pour un public restreint.

Dominique Riviere (Emission "les échos de l'ecomusée" ), le 23 mars 2009 à 09:01

Je compte bien faire venir Girardot de Nozeroy très vite dans le lieu qui lui conviendra pour conter, se déplacer, saisir nos coeurs et nos âmes dans une soirée que nous allons lui réserver dès maintenant

bakunowicz marie-françoise, le 21 mars 2009 à 18:28

cher "Pajo",tu m'as fait rêver, rire, réfléchir, m'interroger, participer sagement,à ta demande. J'aimais la belle langue, tu m'as régalée.Je vais faire "le plus" pour te faire venir à Salins.je t'embrasse avec des yeux émerveillés devant TON théâtre, cet homme si moderne. Tu fais le lien entre plusieurs cultures et tout devient savoureux.

Jérôme R, le 18 mars 2009 à 11:52

Ce fut un réel plaisir d'assister à la "mise en voix et en corps" de ce texte.
J'avais eu droit à un avant-goût à Avignon et je suis très ému de voir à quel point ton travail est abouti, envoûtant et irrésistiblement savoureux.

On se laisse porter pas le flot des mots, bercer par le rythme que tu donnes au
texte et emporter par le fil de l'histoire. On se surprend à retenir son souffle ou à "tout lâcher" pour se laisser enivrer par ce personnage bien en avance, ou bien visionnaire pour son temps.

David B, le 17 mars 2009 à 17:36

Un tel esprit si fin,
si libertin, devrait encore exister, et tu le réincarnes à merveille. Félicitations!
Amicalement,
David

Rémi, le 07 mars 2009 à 12:28

Un texte magnifique qui vous emporte et vous fait voyager. Chaque sens est mis en éveille et la réalité présente se confond avec les images du récit... Un bonheur pour le corps et l'ésprit.
Girardot de Nozeroy... Un vrai poête qui touche l'âme de ceux qui ont le bonheur d'entendre ses écrits. On a par moment la véritable sensation d'avoir l'auteur de ce texte sublime en face de nous...

Catherine, le 24 février 2009 à 14:13

J'ai assisté avec bonheur à la lecture du texte de Mr Girardot de Nozeroy. Merci de m'aider à regarder la "réalité" avec précaution et humilité, merci de m'accompagner dans ce voyage dans le temps et l'espace dont les scènes et les paysages nous paraissent parfois si proches...

sandrine niess, le 20 février 2009 à 14:50

Sous le charme des mots, des maux, du timbre de la voix, des silences...
La scène de la toilette...j'y étais... un moment de plénitude totale, d'abandon vers soi... merci pour tout ça et encore bravo!