Cercles de lectures

Année 2006

18 janvier 2006

« Tous les matins du monde », Pascal GUIGNARD
proposé par Christian Pageault
MJC Lons le Saunier

« C'est ainsi qu'ils jouèrent les Pleurs. A l'instant où le chant des deux violes monte, ils se regardèrent. Ils pleuraient. La lumière qui pénétrait dans la cabane par la lucarne qui y était percée était devenu jaune. Tandis que leurs larmes lentement coulaient sur leur nez, sur leurs joues, sur leurs lèvres, ils s'adressèrent en même temps un sourire. Ce n'est qu'à l'aube que Monsieur Marias s'en retourna à Versailles »

01 mars 2006

« Micromégas », VOLTAIRE
proposé par Marie Andrée Ducassé, Isabelle Jobard, Ghislaine Sailland, Blandine Thibert-Pageault, Claudie Durandin
Collège A. Briand

« Nous sommes peu de chose, et qu'il y a des êtres beaucoup plus parfaits. J'ai un peu voyagé ; j'ai vu des mortels fort au-dessous de nous, j'en ai vu de fort supérieurs ; mais je n'en ai vu aucuns qui n'aient plus de désirs que de vrais besoins, et plus de besoins que de satisfaction. J'arriverai peut-être un jour au pays où il ne manque rien ; mais jusqu'à présent personne ne m'a donné de nouvelles positives de ce pays-là. »

Lectures déambulatoires

03 mai 2006

« Le jour des corneilles », Jean François BEAUCHEMIN
proposé par Christian Pageault
Maison commune La Marjorie

« Je continuai d'être qui j'étais: le fils Courge, besogneux sous les arbres de la forêt, esclavé à père comme la fleur à la pluie, le suivant en sa folie de casque comme arbre sous foudre : me brûlant par feu du ciel, me déchirant puis tombant enfin, renonçant à me tenir dressé. Cependant quelque chose avait commencé à voir le jour au milieu de moi. Je sentais en mon poitrin battre un tambour nouveau et carillonner formidableries de cloches »

28 juin 2006

« La conversation amoureuse », Alice FERNEY
proposé par Christian Pageault
Maison commune La Marjorie

« Elle ne pensait qu'à lui dès qu'elle était libre de rêver. Toute sa vie silencieuse revenait sur lui. C'était la plus formidable rêverie amoureuses qu'elle eût jamais traversée. Elle éprouvait jusqu' au besoin d'être seule et recueillie pour librement se remémorer ses émois, leur rencontre, le dîner, la promenade, et tout ce qui avait été dit ce soir là. »